De l’étape des rumeurs, on passe à l’étape la plus sérieuse sur l’éventuel rapprochement entre Bouygues télécom et Orange. Pour l’instant, les discussions entre les deux groupes pour la vente de Bouygues Telecom deviennent réelles et de plus, elles seraient en train de prendre une vitesse supérieure. C’est Bloomberg qui avait dans un premier temps divulgué l’information parlant la semaine passée de la reprise de TF1 par Orange.
Pour l’instant, l’acquisition de TF1 par Orange est en train de se dessiner progressivement, signe que le groupe de BTP veut sortir du giron des télécoms. D’après des sources proches du dossier mentionnées par le JDD, les deux opérateurs vont » allez en profondeur » cette semaine. « La dynamique est bonne, ça avance », souligne une des sources, « les discussions se poursuivent et doivent entrer dans le dur cette semaine », poursuit une autre source.
Le schéma argué demeure le même : si l’accord se matérialisait, le groupe Bouygues serait payé en actions Orange pour ensuite devenir le premier actionnaire de Orange devançant par la même occasion l’État. Dans le même temps, il gardera une participation minoritaire dans les activités vendues et se reconcentrera sur son activité principale qui n’est autre que le bâtiment.
Bercy résigné ?
Pour flatter l’Autorité de la concurrence et la Commission européenne, Bouygues Tel donnerait son réseau à un concurrent, Orange va reprendre les plus de 10 millions de clients de l’opérateur, augmentant sa part de marché à 50%. Ainsi, d’après le JDD, la valse des négociations va bientôt impliquer Free et SFR, parties prenantes dans le système.
Il faut rappeler qu’au cours de l’acquisition de SFR, BouyguesTel avait fait une offre qui incluait déjà la cession de son réseau à Free pour 2 milliards d’euros, mais celle-ci avait été gagnée par Altice.
« Tout le monde a intérêt à cette opération. C’est la dernière option pour concentrer le marché à trois acteurs », souligne un cadre du secteur, cité par le journal. Il faut dire que même le gouvernement semble soumis malgré les risques sur l’emploi. Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, a d’ailleurs déclaré qu’il n’était pas opposé à une réorganisation du secteur.