Patron de SFR, Patrick Drahi a pu freiner la perte de clients mobile pendant le quatrième trimestre. Il va maintenant hâter les investissements pour obtenir une meilleure qualité de son réseau.
Une année pas très plaisante
En 2015, SFR a constaté avec amertume une perte de ses clients. Mais cela n’a pas empêché l’entreprise d’être rentable. Après avoir été racheté en 2014 par le magnat des télécoms, l’opérateur voit son Ebitda (excédent brut d’exploitation) corrigé évolué de 20 % à 3,86 milliards d’euros. Cette évolution s’est faite surtout en réduisant considérablement les coûts tournant autour de 755 millions d’euros. La marge d’Ebitda a ainsi connu un bond de 6,9 points en une année à 35 %, alors que l’objectif visé était de 45 %.
En contribuant à la croissance de l’Ebitda en faisant des économies, c’est avantageux, et il faut saluer les collaborateurs de Drahi. Mais il est préférable d’y arriver en créant de la croissance. C’est d’ailleurs, l’objectif que s’est fixé SFR cette année.
L’année dernière, le chiffre d’affaire a connu une baisse de 3,5 % descendant presque à 11 milliards.
Accélération dans la 4G
Cependant pour atteindre ces objectifs, l’entreprise a effectué plusieurs promotions, quand le groupe refusait toujours de réduire ses prix. « SFR devait montrer au marché qu’il avait la capacité de garder ses abonnés », indique Vincent Maulay chez Oddo, malgré la baisse du revenu par abonné. ». Mais ce retard sera comblé par le lancement de plusieurs sites en février, si l’on tient compte des propos de l’ANFR, portant sur l’ouverture de la 4G dans 202 autres communes.
Dans le fixe, l’opérateur revendique la place de leader sur la fibre, devant Orange, avec un réseau de plus de 7,7 millions de foyers équipés, contre 6,4 millions en 2014. Il vient de raccorder 157.000 nouveaux logements en février.