Malgré ses 25 années d’existence fêtées en décembre dernier, une éternité dans le secteur des technologies de l’information et des télécommunications, le SMS (Short Message Service) est toujours en vie et continue de rendre service à des millions de Français. Or, il n’en a pas toujours été ainsi.
Les débuts
On pourrait remonter à l’époque des bipeurs Tam-Tam et autre Tatoo. Mais la véritable année de mise en service du SMS en France est 1997. Chacun y est allé de son appellation. Orange est resté sur le terme technique SMS, SFR parlait de « textos », tandis que Bouygues de « minimessages ». Le principal problème à l’époque est qu’on ne peut qu’envoyer des messages qu’à des personnes abonnées au même opérateur téléphonique que soi. Les SMS éprouvèrent donc des difficultés à trouver leur public durant leurs débuts. Il faudra attendre deux ans plus tard, en 1999, pour qu’il soit possible d’échanger des messages entre abonnés de différents opérateurs. Cette interopérabilité a permis un décollage foudroyant du SMS dont profitèrent pleinement les opérateurs. En effet, selon des associations de consommateurs, comme l’UFC-Que Choisir, la marge des opérateurs sur ce service était de l’ordre de 82 %.
Depuis, des forfaits avec SMS illimités ont vu le jour et ont permis de corriger cette anomalie tarifaire. Ces forfaits SMS illimités, largement majoritaires de nos jours, ont de plus permis de soutenir l’adoption des SMS dans la vie de tous les jours.
Les usages
Les SMS sont consultés plusieurs fois par jour, au contraire des courriels, dont le contenu souvent indésirable incite les gens à les supprimer avant même de les lire. Selon des études récentes, le taux de lecture d’un SMS est de l’ordre de 98 %. Autrement dit, un SMS est systématiquement lu. De ce fait, de nombreuses entreprises ont compris l’utilité d’un tel moyen de communication, notamment en termes marketing, qui n’hésitent pas à utiliser des plateformes spécialisées pour l’envoi de SMS pro.
L’avenir
Néanmoins, on assiste ces tout derniers temps à une stagnation voire à une régression du SMS liée à l’émergence des messageries instantanées comme Skype, WhatsApp, Messenger, et bien d’autres. Parmi cette population utilisatrice de ces nouveaux outils de communication, seuls 43 % des personnes utilisent des SMS pour envoyer des messages. Globalement, environ 10 % des Français utilisent davantage les messageries instantanées que les SMS ou les appels téléphoniques.